Il est des choses que la technologie ne permet pas (encore ?) d’égaler.
Si les drones constituent assurément une révolution technologique, les atteintes potentielles à la sécurité qu’ils représentent ne sont pas négligeables.
Discrets, légers, peu couteux et en libre circulation, les drones ne sont pas toujours utilisés à des fins sportives ou artistiques. En effet, ils ont pu aussi être utilisés pour survoler des centrales nucléaires, le palais de l’Élysée, ou approcher la chancelière Angela MERKEL lors d’un meeting en 2013.
La période de trouble que traverse notre monde se révèle fructueuse en matière de créativité morbide, et les drones n’échappent pas à de sombres destinées. Dotés d’engins explosifs, ils peuvent se révéler redoutables.
C’est pourquoi il était nécessaire de trouver une parade à une telle menace. Pour savoir où l’on va il est nécessaire de savoir d’où l’on vient, et l’origine du rêve de l’Homme de voler ou de faire voler réside dans sa contemplation des oiseaux.
Les tentatives de réduire la menace représentée par les drones par le biais de la technologie se révélant faillibles, l’idée de faire appel aux animaux à l’origine du désir de voler a fait son chemin, et c’est vers les aigles que l’Homme se tourne pour contrer la menace représentée par ses propres inventions technologiques.
Cinq kilos pour deux mètres d’envergure, propulsés à une vitesse de 90 km/h, les aigles royaux, habitués à chasser des renards et des lièvres, représentent un concentré de puissance, d’agilité et de vitesse bien supérieur aux drones.
Élevés au contact de carcasses de drones correspondant à des proies, les aigles royaux se révèlent efficaces dans leur chasse. Surtout, leurs griffes leur permettent de se saisir du drone en plein vol sans pour autant le détruire, évitant ainsi le déclenchement d’une explosion.
Afin de ne pas occasionner de blessure aux rapaces, des gants en kevlar ont été confectionnés.
La nécessité de l’Homme de faire appel aux animaux pour contrer la menace que représente ses propres inventions peut paraitre navrante, mais elle est bien réelle, et symbolise l’irrationalité de la période traversée.
© MDMH – Publié le 3 mars 2017